Chapitre 27, verses 6-17
6
Et là, le centenier, ayant trouvé un navire d’Alexandrie qui allait en Italie, nous y fit monter.
7
Pendant plusieurs jours nous naviguâmes lentement, et ce ne fut pas sans difficulté que nous atteignîmes la hauteur de Cnide, où le vent ne nous permit pas d’aborder. Nous passâmes au-dessous de l’île de Crète, du côté de Salmone.
8
Nous la côtoyâmes avec peine, et nous arrivâmes à un lieu nommé Beaux Ports, près duquel était la ville de Lasée.
9
Un temps assez long s’était écoulé, et la navigation devenait dangereuse, car l’époque même du jeûne était déjà passée.
10
C’est pourquoi Paul avertit les autres, en disant : Ô hommes, je vois que la navigation ne se fera pas sans péril et sans beaucoup de dommage, non seulement pour la cargaison et pour le navire, mais encore pour nos personnes.
11
Le centenier écouta le pilote et le patron du navire plutôt que les paroles de Paul.
12
Et comme le port n’était pas bon pour hiverner, la plupart furent d’avis de le quitter pour tâcher d’atteindre Phénix, port de Crète qui regarde le sud-ouest et le nord-ouest, afin d’y passer l’hiver.
13
Un léger vent du sud vint à souffler, et, se croyant maîtres de leur dessein, ils levèrent l’ancre et côtoyèrent de près l’île de Crète.
14
Mais bientôt un vent impétueux, qu’on appelle Euraquilon, se déchaîna sur l’île.
15
Le navire fut entraîné, sans pouvoir lutter contre le vent, et nous nous laissâmes aller à la dérive.
16
Nous passâmes au-dessous d’une petite île nommée Clauda, et nous eûmes de la peine à nous rendre maîtres de la chaloupe
17
après l’avoir hissée, on se servit des moyens de secours pour ceindre le navire, et, dans la crainte de tomber sur la Syrte, on abaissa les voiles. C’est ainsi qu’on se laissa emporter par le vent.